La France va mal... bonne nouvelle !

"La France tombera très bas. Plus bas que les autres nations, à cause de son orgueil […]. Il n'y aura plus rien. Mais dans sa détresse, elle se souviendra de Dieu et criera vers Lui, et c'est la Sainte Vierge qui viendra la sauver. La France retrouvera alors sa vocation de Fille aînée de l'Eglise..."
Marthe Robin (1902-1981) en 1936, in "France réveille-toi", p.178 (éd. L'Icône de Marie).

Je me contente ici de citer quelques auteurs, saints, papes, qui alimentent notre espérance pour le monde en général, et pour notre France en particulier, bien malade en ce début du Troisième Millénaire...  Que cela nous fasse l'effet de ces gouttes de rosée, qui annoncent que le soleil brillera de nouveau, après la nuit.

Voici d'abord la citation complète (beaucoup y voient une prophétie pour aujourd'hui) de ce que Marthe Robin confiait au Père Finet (le co-fondateur des Foyers de Charité) en 1936 :

La France tombera très bas, plus bas que les autres nations, à cause de son orgueil et des mauvais chefs qu'elle se sera choisie. Elle aura le nez dans la poussière. Il n'y aura plus rien. Mais dans sa détresse, elle se souviendra de Dieu. Alors elle criera vers lui, et c'est la Sainte Vierge qui viendra la sauver. La France retrouvera alors sa vocation de Fille aînée de l'Eglise, elle sera le lieu de la plus grande effusion de l'Esprit Saint, et elle enverra à nouveau des missionnaires dans le monde entier ".

Cela rejoint bien ce qui sera révélé, moins de dix ans plus tard, au jeune martyr vietnamien Marcel Van. Nous l'évoquerons également dans ces lignes.

Quant à l'expression "fille aînée de l'Eglise" à propos de la France, elle n'est pas de Marthe Robin. Déjà employée par de nombreux papes (Grégoire IX, Léon XIII, saint Pie X, Pie XI, puis plus récemment Pie XII - après Marthe Robin pour ce dernier, mais il avait déjà parlé de la vocation particulière de la France quand il était encore Cardinal Pacelli - et surtout le fort - et célèbre - appel de Jean-Paul II au début de son pontificat), on trouve aussi cette appellation chez plusieurs saints et rois de France...

Voici deux passages des exhortations de Pie XII et Jean-Paul II.

Pie XII :

" Il n'est pas rare qu'aux instants les plus critiques, ainsi qu'un coup de vent rompt les nuages et laisse voir l'étoile qui guidera le navigateur au port, le Seigneur envoie l'inspiration surnaturelle qui doit faire d'une âme le salut de son peuple. Levez donc les yeux, fils bien-aimés, dignes représentants d'une nation qui se glorifie du titre de fille aînée de l'Eglise, et regardez les grands exemples qui vous ont précédés. […] Vénérez les saints. […] Tombez à genoux devant le Dieu qui vous attend au tabernacle, renouvelez votre profession de foi, promettez-lui de nouveau votre fidélité la plus parfaite, et soyez sûrs que ce faisant vous répondrez à votre vocation d'hommes, de chrétiens, de Français. […] Et s'il peut sembler un moment que triomphent l'iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants et de lever les yeux au ciel, pour imaginer les légions de Jeanne d'Arc qui reviennent, bannières déployées, pour sauver la patrie et sauver la foi ".
Pie XII, extrait du radio-message du 25 juin 1956.

Jean-Paul II :

" Le problème de l'absence du Christ n'existe pas. Le problème de son éloignement de l'homme n'existe pas. Le silence de Dieu à l'égard des inquiétudes du cœur et du sort de l'homme n'existe pas.
Il n'y a qu'un seul problème qui existe toujours et partout : le problème de notre présence auprès du Christ. De notre permanence dans le Christ. De notre intimité avec la vérité authentique de ses paroles et avec la puissance de son amour. Il n'existe qu'un problème, celui de notre fidélité à l'alliance avec la sagesse éternelle, qui est source d'une vraie culture, c'est-à-dire de la croissance de l'homme, et celui de la fidélité aux promesses de notre baptême au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Alors permettez-moi, pour conclure, de vous interroger : France, fille aînée del'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?
Permettez-moi de vous demander : France, fille aînée de l'Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'alliance avec la sagesse éternelle ?
Pardonnez-moi cette question. Je l'ai posée comme le fait le ministre au moment du baptême. Je l'ai posée par sollicitude pour l'Eglise dont je suis le premier prêtre et le premier serviteur, et par amour pour l'homme dont la grandeur définitive est en Dieu, Père, Fils et Esprit".

Jean-Paul II, 1er juin 1980, extrait de l'homélie prononcée au Bourget.

Le 14 novembre 1945, au Vietnam, le Christ lui-même avait dicté une prière au jeune novice rédemptoriste Marcel Van (1928-1959, "petit frère spirituel" de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus). 
Jésus la lui présente ainsi : " Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent ". Il lui dit ensuite : " Ô mon enfant, dis aux Français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche. Elle est sortie de mon cœur brûlant d'amour et je veux que les Français soient les seuls à la réciter. Quant à toi, mon enfant, je veux que tu la récites aussi, mais tu la réciteras également en français ".

Voici donc cette prière : 
"Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l'étreindre dans ton Amour et lui en montrer toute ta tendresse. Fais que, remplie d'amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô Amour de Jésus, nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles et de travailler d'un cœur ardent à répandre ton Règne dans tout l'univers. Amen".

...Et voici une autre prière pour la France, de Marthe Robin, encore :

« Ô Père, ô mon Dieu, 
délivrez, sauvez maintenant votre France ; 
préparez le coeur de ses enfants à la mission qu'ils vont avoir à accomplir 
pour elle, 
pour toutes les autres nations, 
pour l'Eglise tout entière.
Ô Père, ô mon Dieu, que le coeur de tous vos élus tressaille maintenant à votre appel, reconnaissant votre voix et votre commandement, votre invitation à agir ; 
conduisez-les, ô mon Dieu, 
chacun à sa place et chacun à sa mission 
et imposez-leur vous-même tout ce que vous voulez de chacun et de tous. 
Que rien ne soit l'effet de leur choix, ô mon Dieu, 
mais de votre unique désir, de votre unique volonté d'amour. 
Ô Maman chérie, ne les laissez ni s'égarer, ni se tromper. »

Une deuxième "prophétie" de Marthe Robin concernant la France a été confiée au Père Yannick Bonnet qui, en avril 1973, était allé la voir pour lui demander son avis sur la dégradation sociale et morale de la France (cf. bulletin des EDM n°101) :
" Ce n'est rien à côté de ce qui va arriver. Vous n'imaginez pas jusqu'où l'on descendra ! Pour que la France, fille aînée de l’Église, se redresse spirituellement et moralement, il faut qu'elle touche le fond. Mais le renouveau viendra du Ciel, il sera extraordinaire, comme une balle qui rebondit ! Non, cela rebondira beaucoup plus vite et beaucoup plus haut qu'une balle ! "

Cependant, il faut aussi rappeler cette autre pensée de Marthe Robin, qui refuse de se voir considérer comme une espèce de devin... :
" Je vois [la Pentecôte d'Amour] comme paisible, comme lente.
Je pense qu'elle se fera petit à petit, peu à peu.
Je pense même qu'elle a déjà commencé.
Quant à l'avenir, 
vous savez qu'on me prête beaucoup d'idées sur l'avenir.
Je ne sais rien, sauf une chose : l'avenir c'est Jésus ".

"Veillez donc et priez en tout temps" (Luc 21, 36)

 « Il faut toujours prier comme si l’action était inutile 
et agir comme si la prière était insuffisante ». 
Ste Thérère de Lisieux

Année 2012-2013

Ne rêve pas ta vie, fais-la !



Texte écrit il y a loooongtemps, pour de jeunes "confirmands", et aujourd'hui dédié à Victoire, ma petite sœur et filleule de confirmation.

Le Seigneur est mon Berger,
rien ne saurait me manquer !


L’engagement : c’est la forme de vie que choisit un chrétien.
Sans engagement il n’y a pas de vie, il n’y a pas de liberté : il n’y a qu’un personnage mené par le bout du nez par les événements et par le hasard.     
   
Un Homme engagé est un Homme qui fait des choix. Et choisir c’est être libre, c’est être indépendant, actif, debout.
Celui qui ne fait jamais de choix, qui refuse l’engagement au nom d’une pseudo-liberté, s’enferme en fait dans l’esclavage : esclave de tout ce qu’il subit et n’a pas choisi, il n’est pas à la barre de sa vie.
Bien sûr, choisir implique aussi renoncer. Quand un garçon choisit une voie, une profession, il renonce à telle autre, s’il choisit de devenir religieux, il renonce au mariage et à toutes les femmes, et d’ailleurs, s’il choisit de se marier avec une jeune fille, il ne renonce pas seulement à la vie religieuse, il renonce également à toutes les autres femmes, c'est-à-dire toutes les femmes du monde, moins une !
Alors dès que l’on fait un choix, il faut aussitôt faire le deuil de toutes les possibilités auxquelles on a renoncé. Si j’ai choisi quand j’avais douze ou dix-sept ans de me perfectionner en tennis ou en équitation, rien ne sert de regretter des années plus tard d’avoir sacrifié pour cela la gymnastique ou le théâtre où j’étais aussi fort, rien ne sert de me faire des films en me disant que sûrement si j’avais persisté dans cette voie je serais aujourd’hui un célèbre athlète ou le jeune acteur à la mode, avec son fan club.
Les regrets ne sont pas seulement stériles et totalement inutiles, ils sont aussi très dangereux  parce qu’ils ressemblent à des parasites qui mangent de l’intérieur, qui rongent lentement  le cœur, la vie et finalement le bonheur, en essayant de nous faire croire qu’on a raté notre vie, qu’on aurait pu être quelqu’un, qu’on s’est trompé dans tel ou tel choix et que c’est foutu.
Alors le regret nous fait vivre une vie qui n’existe pas, un rêve terrible parce qu’il n’est plus réalisable, un vieux film noir et blanc plein de nostalgie, mais qui ne laisse qu’un désagréable arrière-goût d’échec, une amertume.
Et cela est d’autant plus pernicieux que ce qu’on imagine est souvent complètement idéalisé : il faut bien se dire que de toutes façons, rien ne se serait passé comme dans le rêve. Il y  aurait eu aussi des pièges, des mauvaises surprises, des erreurs, des imprévus, etc.

Ne rêve pas ta vie, fais-la. Fais-la !

Et comment fait-on sa vie ? En faisant des choix. 
A la manière d’un livre dont tu es le héros : choisis.
La véritable vie a cet avantage que ce n’est pas le hasard qui en est le maître, mais la Providence, c'est-à-dire le hasard selon le cœur de Dieu. Lui sait ce qu’il y a de meilleur pour toi, et comme Il t’aime et qu’en plus Il est tout puissant, il n’y a pas de raison de ne pas Lui faire confiance !

Le tout est de savoir L’écouter, de savoir se laisser guider en essayant de comprendre le chemin qu’Il nous indique. Si tu ne sais plus où tu vas, n’accuse pas Dieu, mais règle ton sonotone plus fort ! Si vraiment tu ne comprends pas ce qu’Il te dit, mets-toi dans un endroit où « ça capte » et rends-toi vraiment attentif à ton interlocuteur !
Pour ça, pas besoin d’appeler le « service clientèle » pour te plaindre ; la meilleure façon d’ « avoir du réseau » pour communiquer avec Dieu, c’est la prière. Désolée, je n’ai pas d’autres recettes. Pour le lieu, une église est parfaite, surtout le dimanche, mais ta chambre ou n’importe quel autre lieu convient aussi très bien.
Autre chose, en quelques secondes au téléphone, on n’a le temps que de se dire des banalités ! « Salut, ça va, ouais, super, y fait beau... t'as vu le nouveau truc sur Snapchat ? C'est trop stylé ! » …ce ne sont pas des conversations comme celles-là qui fondent les vraies amitiés, tu le sais bien. Pour que l’amitié grandisse et se fortifie, il faut prendre du temps avec l’autre, prendre du temps pour l’autre.
Alors si tu décides de planifier dans ton emploi du temps certainement  surchargé (jamais trop pour voir un copain au dernier moment !) un petit temps pour le Christ, si tu lui laisses 3 ou 5 minutes réservées chaque jour, l’amitié va grandir, s’approfondir, et tu vas apprendre à Le comprendre, comme ton meilleur ami.
Il faut du temps, évidemment. Mais aucune amitié n’a jamais marché quand l’un des deux amis vient voir l’autre juste une ou deux fois par ans, quand ça ne va pas…. Pourquoi traiterions-nous Dieu  moins bien qu’un ami, en l’ignorant les ¾ du temps ? Commençons par lui présenter et lui offrir très simplement notre journée chaque matin en nous réveillant, puis par la lui raconter le soir, comme on partage ses joies et ses peines avec un ami…..
Si la prière est si importante, c’est que c’est grâce à celle-ci que tu pourras entendre le Seigneur et comprendre ce qui est le mieux pour toi (et ce n’est pas toujours ce que tu crois !), ce qui fera ton bonheur, ce qu’Il t’indique, et donc c’est grâce à la prière que tu pourras CHOISIR en toute liberté ton chemin particulier et unique.
Mais avant les engagements importants, comme l’investissement dans une œuvre ou une association, le mariage, la réponse à une vocation religieuse, etc., il y a tous les petits engagements de la vie quotidienne. Il ne faut pas les sous-estimer, parce que l’on ne saura pas s’engager véritablement plus tard si l’on n'a pas commencé à le faire dans les petites choses, dans les petits choix de la vie.

Ainsi, il est possible dès aujourd’hui de s’engager :

  • à travailler de son mieux,
  • à faire un effort pour être attentif et gentil avec celui qui passe pour le « boulet » de la classe,
  • à sourire en essayant de surmonter sa morosité ou sa mauvaise humeur,
  • à ne pas critiquer systématiquement le prof dès que l’on a une mauvaise note,
  • à aider spontanément sa maman et à obéir sans râler à son papa,
  • à être patient avec son petit frère exaspérant ou sa grande sœur autoritaire.

On peut s’engager aussi dans un mouvement. On s’engage par exemple lors de la promesse scoute, ou lorsque l’on décide de donner à son tour ce que l’on a reçu, en devenant chef.
Plus tard, il est possible de s’investir dans une aumônerie, dans une action bénévole (donner des cours à des enfants en difficulté, discuter avec des mendiants, rendre visite à des malades…).

Et l’engagement va d’ailleurs de pair avec la fidélité. Parce que par définition, nous avons à être fidèles à notre engagement, quel qu’il soit. L’engagement implique la fidélité, sinon il est faussé, voire, il n’existe pas.
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Si tu veux faire de ta vie une aventure, prends des décisions, assume tes choix, ne te perds pas dans les regrets, fais ta vie ! Accepte-toi tel que tu es, Dieu t’a voulu et créé ainsi, mais en plus, Il t’aime ainsi ! Si tu rêves de voyager, de faire le bien à l’autre bout du monde où des enfants meurent de faim, de t’occuper de la terre entière, commence par ton petit bout de terrain, le petite coin de pays où tu vis, les gens qui t’entourent, ce sont eux qui sont pour l’instant ta mission : une mission spéciale, une mission de confiance ; c’est Dieu qui te l’a donnée !
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Bonne route et comme saint Benoît le conseille, « Ecoute… incline l’oreille de ton cœur » ! Que la sainte Vierge Marie et ton Ange gardien t’accompagnent toujours et veillent sur toi ! Que le Seigneur te bénisse et te garde, qu’Il fasse sur toi rayonner Son visage !

Olivia D.
Poitiers ou Reims, entre 1999 et 2002, alors que j'étais jeune étudiante :)
[Un tout petit peu réadapté entre 2014 et 2020 ;)]